KARMA YESHE
L'ART SACRÉ DU BOUTHAN
L'atelier de thanka avec Karma Yeshe
Dans le bouddhisme tantrique tibetain , le pratiquant utilise de nombreuses méthodes de méditation pour parvenir a la paix interieure et reconnaitre la nature de son propre esprit.
L'une d'entre elles consiste à utiliser comme support de meditation une thanka, peinture sur toile figurant des yidams, représentation symbolique sous forme de divinités des qualités naturelles de notre nature profonde.
La peinture des thankas est un art sacré qui ne laisse pas de place à l'inspiration personnelle. Elle ne sert pas à l'artiste à exprimer sa personnalité car les sujets representés sont codifiés. L'artiste doit respecter les canons qui permettent à la thanka de transmettre son message, d'être apprehendé par le méditant dans sa symbolique et dans l'énergie qui en émane.
Cet art sacré est à l'opposé de l'art pour l'art.
La technique
Les thankas sont peintes sur de la toile écrue de très bonne qualité pour une bonne résistance au temps.
Tendue sur un cadre elle est ensuite enduite de blanc d'Espagne mélangé à de la colle de peau.
Après séchage la toile est poncée à la pierre.
On dessine le sujet sur une feuille de calque.
A l'aide d'une aiguille on perfore le calque sur les traits. On utilise un tampon de poudre de pigments pour imprimer le dessin sur la toile à travers les trous.
Puis on peint avec des pigments mélangés à de la colle naturelle.
Karma Yeshe
Karma Yeshe est maître en art sacré bouddhique dans les styles mendri et karma gadri.
Ces styles sont des traditions anciennes de peinture sacrée répandues au Bouthan et au Tibet.
Elles prennent leur origine en Inde à l'époque du Bouddha Sakyamuni.
Karma Yeshe a commencé à étudier l'art de la peinture à l'age de 10 ans à Thimpu, capitale du Bouthan avec le professeur Tchimé. Puis il a rencontré Maître Kunzang, grand maître bhoutanais.
Il est allé au Népal pour étudier de manière approfondie la peinture sacrée de longues années.
Visuels ici
Notre atelier est situé 18 rue Aristide Briand à Issy les Moulineaux
Tram T2 station "Les Moulineaux"
pouvez nous contacter au 06 09 39 07 42 ou au 01 46 48 84 41.
Karma Yeshe teaching
Karma Yeshe is a master in buddhist sacred arts of mendri and karma gadri styles.
These styles are ancient traditions of sacred paintings popular in Bhutan and Tibet. They started in India at the time of Buddha Sakyamuni.
2014 |
Les prochaines dates de stages sont: 15/16 mars: 08/09 avril: 05/06 mai: 10/11 juin: 21/22 |
SYLVIE AUTEF
présente
Karma Yeshe
VERNISSAGE
jeudi 3 mai à partir de 18 heures
EXPOSITION
Du 3 mai au 13 mai 2012
Galerie Mouvance
2, place des vosges - 75004 Paris - Tél: +33 (0)1 40 27 98 12 - Fax: +33(0)1 40 27 88 42
www.galeriemouvance.com - E-mail : sylvie.autef@wanadoo.fr
Ouvert tous les jours de 10h30 à 19h - Lundi de 14h30 à 19h
L’enseignement de Karma yeshe
Karma Yeshe transmet avec patience et dans la tradition l’art traditionnel sacré des Tangkhas. La rigueur du dessin, auquel nous consacrons plusieurs jours avant de le transférer sur la toile par le biais d’un calque percé nous est inculqué dès le départ. Nous nous devons d’être attentif, précis (on ne place pas sa feuille n’importe comment) mais toujours détendu, dans un état d’esprit méditatif. Yeshe nous accompagne et compare parfois le dessin à la pratique du Jogging : quand on n’a pas couru depuis longtemps, c’est difficile. Mais quand on a de l’entrainement, cela devient facile. Il nous encourage donc mais sans nous leurrer non plus. Nous n’avons rien sans rien et il faut s’entraîner. Chacun allant à son rythme.
Les différentes étapes de la réalisation d’une Tangkha sont abordées: la préparation de la toile en coton enduite de colle de peau et que nous devons polir à l’aide d’un galet, le travail de mise en couleur du dessin sur la toile, le mélange des pigments à la colle, le tracé des lignes à l’encre associé à la respiration …..Autant de moments où il faut être présent.
L’état d’esprit dans lequel on travaille est très important. Yeshe insiste beaucoup sur la nécessité pour progresser de travailler lentement. Je l’ai parfois entendu dire qu’il préférait ne pas prendre les pinceaux car il était agité. Il ne voudrait surtout pas transmettre dans sa peinture cette agitation. Son art est à l’opposé de la conception occidentale de l’art. Le respect de la tradition lui confère toute sa noblesse.
Parfois après plusieurs jours de peinture nous faisons un « raté » dans notre peinture. Yeshe rit et dit que c’est une bonne nouvelle. Que nous allons progresser grâce à ça et acquérir de l’autonomie.. S’il le peut, il rattrape notre erreur. Si pas, il nous invite à lâcher prise. Il m’a dit une fois que de toute façon, ça ne serait jamais parfait.
Après un stage de Tangkha on se sent nourri, rempli d’une énergie positive.
Texte d'Olivier
Karma Yeshe aura son stand au
festival des peuples de l'Himalaya
La 11e édition du Festival Culturel du Tibet et des Peuples de l’Himalaya ouvrira ses portes au public , à la Pagode du Bois de Vincennes, 75012 PARIS, le samedi 10 et le dimanche 11 septembre .
C'est aussi la rentrée pour les ateliers de l'association!
Le prochain stage de thangka avec Karma Yeshe aura lieu les 17/18 septembre
Le programme et les dates suivantes sont consultables ici
Le salon de culture japonaise Japan Expo s'ouvrant aux autres pays d'Asie, l'association Pigments et Arts du Monde a présenté des encres et deux thangkas réalisée par Karma Yeshe.
Karma Yeshe
envoyé par fugen. - Découvrez plus de vidéos créatives.
Les thankas (peintures sur toiles) sont des représentations symboliques des qualités naturelles de notre esprit. Les yidams (divinités de lien) représentés sont l’expression du dynamisme de
L’esprit indifférencié de la clarté-vacuité caractérisant la nature de l’esprit.
Les contempler nous relie progressivement à notre nature de bouddha.
C’est pourquoi posséder une thanka chez soi a de grands bienfaits.
Paix, santé, longue vie, richesse…sont les exemples de bienfaits ordinaires.
L’art sacré bouddhique est directement issu des expériences contemplatives des éveillés du passé, du présent et du futur. Il est le reflet de l’amour, de la compassion, de l’altruisme, de la générosité et de la sagesse des bouddhas.
Puisse la vue de ces précieuses œuvres nous réjouir…
Karma Yéshé, quelle est la fonction des thankas ?
Je ne suis pas un enseignant du Dharma. Demandez à mes maîtres. Je peux juste dire que les thankas ne sont pas des portraits, mais des représentations dont le but principal est le bien de tous les êtres.
Néanmoins, vous exposez vos oeuvres…
Elles sont destinées à transmettre la sérénité par la représentation : C’est ce que l’on nomme la libération par la vue. Libération possible par tous les sens.
En quelle disposition d’esprit êtes-vous lorsque vous travaillez ?
Lorsque je peins, je m’absorbe en moi-même dans une profonde sérénité que je m’efforce de faire rejaillir sur la toile afin que sa vision inspire à tous ceux qui la verront une même profonde sérénité.
Un exemple :de la libération par la vue : Le DalaÏ-Lama. Il enseigne à des milliers de gens
mais il offre aussi une image de sérénité. Sa vue inspire.
Quant à moi, je souhaite générer un état de sérénité et de bienveillance égal à ce qu’inspire la vue du Dalaï-Lama enseignant. Je suis simplement un artiste du Dharma qui peint les yidams avec son cœur.
Sans les enseignements, pas de peintures, et sans peintures, on ne pourrait accéder aux enseignements du Vajrayana. Je suis très heureux de participer à cette interdépendance et à cette transmission.
Mon art me met dans un état de contentement et de générosité que j’espère communiquer à ceux qui le verront.
Puissent-ils tous trouver à leur tour, bonheur et sérénité !
Telle est la raison pour laquelle je fais des expositions.
Que sont les Yidams ?
Je ne veux pas essayer de parler du Dharma. Je ne suis pas un enseignant du Dharma. Je n’étudie plus depuis longtemps.
Je reçois ce qui émane directement du yidam, qui est un aspect de l’enseignement en nous, sans qu’intervienne l’intellect.
L’art sacré ne laisse pas de place à l’inspiration personnelle, il est à l’opposé de l’art pour l’art…
L’artiste doit respecter les canons qui permettent de transmettre la force de l’inspiration de ce qu’ils représentent. Le respect des ces canons leur conserve leur charge authentique qui est celle des maîtres éveillés qui les ont établis, même si l’artiste lui-même n’est pas éveillé. L’artiste vit ce qu’il peut, sans forcément comprendre tout le symbolisme de la thanka.
Je donne à mon art un aspect sacré. Si mon esprit est ailleurs, je m’arrête.
J’associe la respiration au geste pour ancrer ma motivation dans une bienveillance maximale.
* Propos recueillis par J-F Gantois
Karma Yéshé enseigne dans le cadre de l’association « Pigments et Arts du Monde »
20 rue Louis Morard à Paris 14
01 46 48 84 41
Dashang Kagyu Ling
Château de Plaige
71 320 La Boulaye